Le gouvernement britannique a décidé de se reposer sur des outils d’intelligence artificielle pour déterminer l’âge des migrants qui se déclarent mineurs, rapporte Infomigrants.
« Lorsque les personnes impliquées dans le processus d’évaluation de l’âge ne sont pas certaines de l’âge d’une personne, ou n’acceptent pas l’âge qu’elle prétend avoir, l’estimation de l’âge facial offre un moyen potentiellement rapide et simple de confronter leurs jugements aux estimations produites par la technologie », a expliqué la ministre britannique de la Sécurité des frontières et de l’Asile au Parlement.
Un projet pilote a été lancé, en vue de déployer ce type d’outils courant 2026.
Une coalition de près de 100 ONG britanniques alertait récemment contre le fait que plus de 250 enfants demandeurs d’asile aient été placés à tort en détention ou dans des logements destinés à des adultes au premier semestre 2024, ce qui les expose à un danger accru de harcèlement ou d’abus.

Cela dit, comme dans d’autres contextes sociaux, les technologies de reconnaissance faciale ne sont pas exemptes de biais et de résultats faussés lorsqu’il s’agit de détecter l’âge des visages qui leur sont présentés.
Partout sur la planète, les populations migrantes sont par ailleurs surexposées aux technologies invasives de surveillance, et généralement dans des positions trop vulnérables pour pouvoir s’opposer à leur usage.
L’an passé, plusieurs ONG, dont Privacy International, avait déjà tiré la sonnette d’alarme au sujet d’IPIC (pour « Identification et Priorisation des Affaires d’Immigration »), un algorithme d’IA utilisé par le gouvernement britannique pour départager les demandes d’asile.
Auteur : Mathilde Saliou
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