L’association de Max Schrems a déposé trois plaintes auprès des autorités de protection des données grecque, belge et néerlandaise contre TikTok, AliExpress et We Chat.
En effet, noyb estime que les trois entreprises chinoises ne respectent pas les droits d’accès des utilisateurs à leurs données prévus par l’article 15 du RGPD.
Dans sa plainte [PDF] contre TikTok déposée devant l’autorité de protection des données grecque, l’association explique que l’entreprise fournit à ses utilisateurs un moyen d’accéder à leurs données mais sous une forme « non structurée » et dans plusieurs dossiers. « Ainsi, il était impossible pour la plaignante [que l’association accompagne] de comprendre les informations fournies par » TikTok.

Concernant AliExpress, noyb affirme dans sa plainte [PDF], déposée cette fois devant l’autorité belge, que la personne qu’elle accompagne a reçu un fichier corrompu après être allé sur https://privacy.aliexpress.com/ pour accéder à ses données. Ce fichier ne peut être téléchargé qu’une fois, selon l’association. N’ayant pu obtenir ce fichier via cette méthode, la plaignante a contacté la personne responsable de la politique de la vie privée chez AliExpress qui l’a renvoyée vers la procédure qui avait déjà échoué. Elle n’a donc pas pu obtenir les données qu’AliExpress possède sur elle.
Enfin, la plainte déposée par noyb contre WeChat aux Pays-Bas [PDF] accuse Tencent de ne pas permettre au plaignant qu’elle accompagne de vérifier que ses données n’ont pas été transférées en Chine ou dans un pays qui ne se situe pas dans l’espace économique européen.
« Le RGPD indique clairement que les entreprises doivent donner à leurs utilisateurs des informations spécifiques sur les données qu’elles traitent à leur sujet. Ce n’est pas parce qu’elles reçoivent un grand nombre de demandes qu’elles peuvent ne pas divulguer des informations », déclare Kleanthi Sardeli, une des avocates de l’association dans son communiqué.
noyb demande aux autorités de faire respecter le droit d’accès des utilisateurs à leurs données et d’imposer une amende à hauteur de 4 % des revenus annuels mondiaux des trois entreprises chinoises.
Auteur : Martin Clavey
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