Climatisation : le puits canadien glycolé, des avantages mais aussi des inconvénients
En vigueur depuis le 1ᵉʳ janvier 2022, la RE 2020 fixe la consommation maximale d’énergie d’une habitation à 12 kWh/m² par an, contre 50 kWh/m² pour la RT 2012, selon des chiffres publiés sur IZI by EDF. Face aux nouvelles exigences de cette réglementation environnementale, il est nécessaire, entre autres, de se tourner vers des systèmes de chauffage et de climatisation plus écologiques et peu énergivores, parmi lesquels on peut citer les puits canadiens. Ces échangeurs géothermiques sont disponibles en deux modèles, à savoir celui à air et celui hydraulique. Ce dernier utilise un mélange composé d’eau et de glycol pour capter les calories ou les frigories contenues dans le sol, et les restituer à l’intérieur d’un logement. Il constitue une excellente alternative aux puits provençaux classiques, mais présente cependant quelques inconvénients.
Un dispositif qui améliore le confort thermique en hiver et en été
Le puits canadien à eau glycolée restitue les calories et les frigories récupérées par son fluide caloporteur à l’aide d’un échangeur et doit généralement être couplé à une VMC (ventilation mécanique contrôlée). Grâce au mélange d’eau et de glycol, ce dispositif peut préchauffer efficacement l’air dans un logement situé dans une région où l’hiver peut être rude. En effet, le glycol est un antigel et garantit le bon fonctionnement du système de chauffage lors des vagues de froid. Par ailleurs, en été, le fluide caloporteur du puits provençal hydraulique peut récupérer une quantité suffisante de frigories pour maintenir la température à l’intérieur d’une habitation à un niveau convenable et éviter les surchauffes.
Un système de chauffage et de climatisation facile à entretenir
Outre sa capacité à améliorer efficacement le confort thermique d’une habitation durant la saison estivale et hivernale, le puits canadien à eau glycolée est plus facile à entretenir qu’un modèle à air. De manière générale, il suffit de remplacer le filtre tous les ans pour garantir la qualité de l’air fournie par le dispositif. De son côté, le puits climatique à air nécessite des vérifications régulières pour garantir son bon fonctionnement. Dans un premier temps, le conduit d’air doit être inspecté fréquemment pour déceler l’éventuelle présence de condensats et prendre des mesures adaptées pour les éliminer, telles que l’installation d’un système de drainage. Ensuite, il faut évaluer de manière régulière l’état des filtres situés au niveau de la borne de prise d’air extérieur pour éviter l’infiltration de déchets ou d’animaux nuisibles.
Des travaux d’installation complexes
Si le puits provençal à eau glycolée est plus facile à entretenir que le modèle à air, son principal inconvénient réside dans son installation. Il est indispensable de disposer d’un espace extérieur de superficie assez importante pour mettre en place ce type de dispositif. En effet, le réseau de conduits doit être d’environ 400 m de long pour garantir des performances suffisamment élevées en été et en hiver.
D’autre part, contrairement au modèle à air, les tuyaux dans lesquels l’eau glycolée circule doivent être mis en charge. En règle générale, la pression minimale est de 1,5 bar. Pour information, le réseau de conduits d’un puits canadien hydraulique doit être enterré à une profondeur allant de 1,5 à 2,5 m. Plus d’informations sur batirbio.org. Connaissiez-vous l’existence de cette variante de puits canadien ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Auteur : Raharisoa Saholy Tiana
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