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Comment expliquer qu’un seul passager ait survécu à la pire catastrophe aérienne de la décennie ?

Comment expliquer qu’un seul passager ait survécu à la pire catastrophe aérienne de la décennie ?

Trente secondes seulement après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad en Inde, le vol 171 d’Air India s’est écrasé jeudi 13 juin. Ce crash a entraîné la mort de 279 personnes, mais parmi eux, un survivant : Vishwash Kumar Ramesh, un citoyen britannique d’origine indienne. Mais comment expliquer la survie d’un unique passager dans ce crash ? 

Quelque 279 morts. Un survivant. Le crash du vol 171 de la compagnie Air India du jeudi 13 juin est la catastrophe aérienne la plus meurtrière depuis 2014. Trente secondes seulement après son décollage, le Boeing 787-8 heurte plusieurs immeubles d’un quartier résidentiel proche de la piste d’envol avant de s’écraser et de prendre feu. Dans les heures qui suivent, les vidéos partagées sur les réseaux sociauxréseaux sociaux montrent un homme vêtu d’une chemise tâchée de sang ; il marche dans une rue proche du lieu de la catastrophe. Cet homme, c’est Vishwash Kumar Ramesh.

Vishwash Kumar Ramesh est l’unique survivant du crash d’un avion en Inde, il raconte. © Le Monde

« Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai pu sortir vivant de tout ça »

Ce jour-là, il s’assoit proche d’une issue de secours, place 11A, à l’avant gauche de l’avion à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, occupé par 229 autres passagers. L’avion décolle à 16 h 39, heure d’Ahmedabad, mais « juste une minute après le décollage, soudain (…), j’ai eu l’impression qu’on restait coincés, que quelque chose n’allait pas, témoigne Vishwash Kumar Ramesh. J’ai d’abord cru que j’allais mourir, mais quand j’ai ouvert les yeuxyeux, j’ai pris conscience que j’étais toujours en vie. Devant moi, j’ai vu une hôtesse, des hommes et des femmes gisant morts (…), j’ai défait ma ceinture de sécurité et j’ai essayé de me sauver. Et c’est ce que j’ai réussi à faire ». Il s’agit de la première fois qu’un B787-8 Dreamliner subit un accidentaccident mortel depuis son entrée en service commercial en 2011. 

Les catastrophes aériennes qui ont fait plus de cent morts et où une unique personne a survécu sont extrêmement rares. « Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai pu sortir vivant de tout ça », raconte Vishwash Kumar Ramesh depuis son lit d’hôpital à un journaliste de la chaîne DDDD. Avec des chances de survie extrêmement faibles, M. Ramesh devait avoir plusieurs variables en sa faveur. 

Une chance inouïe

Tout d’abord, il se situait proche d’une issue de secours, ce qui a probablement facilité la rapiditérapidité de son évacuation après l’impact. Une telle rapidité de l’auto-évacuation a permis à Vishwash Kumar Ramesh de s’extirper de l’appareil avant la propagation du feu et l’arrivée des fumées toxiques. L’angle de l’impact peut aussi créer des « poches de survie », une petite zone qui absorbe mieux le choc. Les forces de l’impact, du feu et de l’effondrementeffondrement structurel peuvent donc être assez atténuées pour permettre à une personne de survivre. 

D’autres facteurs devaient également être à l’avantage de Vishwash Kumar Ramesh pour garantir sa survie comme l’utilisation de moyens de retenue (la ceinture de sécurité) ou la trajectoire des débris. Mais si toutes ces variables étaient alignées, c’est avant tout le fruit d’une chance inouïe.

Une enquête toujours en cours 

L’enquête qui vise à déterminer les raisons de la soudaine descente du Boeing 787-8 Dreamliner est toujours en cours ; les boîtes noires et les débris sont encore analysés. Les premiers éléments de l’enquête pointent vers une défaillance extrêmement rare des deux moteurs. Il s’agit de la cause la plus probable du crash, confirmée par les enregistreurs de vol et une vidéo haute définition. Cependant, la cause exacte de la perte de puissance des deux moteurs, est inconnue.

L’autorité de l’aviation civile indienne a demandé des inspections urgentes des systèmes de carburant, des commandes électroniques des moteurs ainsi que d’autres composantes des Boeing 787-8 en service dans le pays. L’enregistrement vocal du cockpit au moment du crash vient d’être récupéré. Les analyses permettront donc sûrement une meilleure compréhension de cette catastrophe. 

Auteur : Lucie Petit, Étudiante en journalisme

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Artia13

Bonjour ! Je m'appelle Cédric, auteur et éditeur basé à Arles. J'écris et publie des ouvrages sur la désinformation, la sécurité numérique et les enjeux sociétaux, mais aussi des romans d'aventure qui invitent à l'évasion et à la réflexion. Mon objectif : informer, captiver et éveiller les consciences à travers mes écrits.

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