Et si ce scientifique avait résolu le plus grand mystère de l’humanité ?

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Plongez dans l’histoire fascinante d’un génie scientifique resté dans l’ombre pendant des décennies. Tibor Gánti, biologiste hongrois méconnu, a peut-être résolu l’une des plus grandes énigmes scientifiques : comment la vie est-elle apparue sur notre Planète ? Son modèle révolutionnaire du « chimioton » continue d’influencer la recherche moderne sur les origines du vivant.

Derrière le rideaurideau de fer qui a divisé l’Europe pendant la guerre froide travaillait un scientifique visionnaire dont les théories pourraient transformer notre compréhension des origines de la vie. Tibor Gánti, décédé en avril 2009 à 75 ans, a développé un modèle théorique expliquant comment les premiers organismes vivants auraient pu se former sur Terre. Son concept de « chimioton » représente l’unité fondamentale de la vie et offre une perspective intégrée sur cette question fondamentale que les scientifiques cherchent encore aujourd’hui.

Le parcours atypique d’un visionnaire isolé

Né en 1933 dans la petite ville hongroise de Vác, Tibor Gánti a grandi pendant une période tumultueuse de l’histoire européenne. La Seconde Guerre mondiale et l’occupation soviétique qui suivit ont profondément marqué son parcours. Devenu biochimiste industriel après des études de génie chimique, Gánti nourrissait une fascination profonde pour comprendre ce qui définit véritablement la vie.

En 1966, il publia son premier ouvrage majeur, Forradalom az Élet Kutatásában (« Révolution dans la recherche des origines de la vie »), qui servit longtemps de manuel universitaire en Hongrie. Mais c’est son livre suivant, Az Élet Princípiuma (« Les principes de la vie »), qui contenait la première version de sa théorie révolutionnaire du chimioton. Malheureusement, ses publications restèrent largement confinées derrière le rideau de fer, uniquement disponibles en hongrois.

Selon Eörs Szathmáry du Centre pour la recherche écologique de Hongrie, « Gánti a creusé le sujet des éléments essentiels à la vie plus que quiconque ». Pourtant, sa personnalité difficile et son isolement géographique ont limité la portée de ses découvertes pendant des décennies.

Le chimioton : un modèle intégré des origines de la vie

L’année 1971 fut particulièrement féconde pour la recherche sur les origines de la vie. Trois modèles théoriques majeurs émergèrent simultanément : « ensembles autocatalytiques » de Stuart Kauffman, « l’hypercycle » de Manfred Eigen, et le « chimioton » de Gánti. Ce dernier se distinguait par son approche holistique.

Le chimioton de Gánti repose sur trois systèmes interdépendants nécessaires à la vie : un métabolismemétabolisme pour créer et maintenir le corps, un système de stockage d’information génétique, et une membrane protectrice. Ces trois composants fonctionnent ensemble comme une unité capable de se reproduire — une cellule primordiale qui pourrait expliquer l’émergenceémergence de la vie terrestre, voire extraterrestre.

« C’était une révélation de le lire », confie Nediljko Budisa, biologiste de synthèse à l’université du Manitoba. Le modèle de Gánti contrastecontraste avec les théories minimalistes qui dominaient à la fin du XXe siècle, comme l’hypothèse du « monde ARNARN » qui suggérait que cette seule molécule suffisait aux origines de la vie.

L’héritage scientifique retrouvé

Il fallut attendre 1987 pour la première mention anglophone du chimioton, puis 1995 pour sa véritable introduction dans le livre The Major Transitions in Evolution, coécrit par Eörs Szathmáry et John Maynard Smith. Une traduction anglaise complète des travaux de Gánti ne parut qu’en 2003, six ans seulement avant sa mort.

Aujourd’hui, la science rattrape la vision de Gánti. Des chercheurs comme Jack Szostak de Harvard développent des « protocellules » capables de croître et de se diviser. En 2013, Szostak et Kate Adamala ont réussi à faire dupliquer de l’ARN dans une protocellule, accomplissant une partie du processus envisagé par Gánti.

Une étude récente dirigée par Sara Szymkuć a démontré que toutes les substances chimiques essentielles à la vie peuvent se former à partir des mêmes matières simples, validant l’approche intégrée de Gánti. Les citations de ses travaux augmentent rapidement, témoignant de sa redécouverte par la communauté scientifique.

Comme le résume James Griesemer de l’université de Californie : « La vie, ce ne sont pas des protéinesprotéines, de l’ARN ou des bicouches lipidiques. La vie, ce sont toutes ces choses reliées entre elles dans une organisation adéquate ». Cette vision holistique, portée par Tibor Gánti depuis un demi-siècle, éclaire désormais notre quête des origines du vivant.

Auteur : la rédaction, Futura

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