Actualité

Finalement, ces stries à la surface de Mars ne seraient pas du tout liées à un écoulement d’eau liquide

Finalement, ces stries à la surface de Mars ne seraient pas du tout liées à un écoulement d’eau liquide

Depuis leur découverte en 1977, ces stries qui apparaissent et disparaissent sur les pentes du relief martien intriguent les scientifiques. Pour certains, elles sont la preuve qu’un écoulement d’eau est possible sur la surface gelée de la planète, mais d’autres, plus sceptiques, avancent une autre hypothèse, soutenue par de récents résultats.

Cela fait maintenant plusieurs dizaines d’années que les scientifiques ont identifié d’étranges traces sombres le long des flancs des cratères ou des monts martiens. Vues depuis l’orbite, elles ressemblent très fortement à des traces d’écoulement, et ont ainsi été interprétées comme la preuve que de l’eau liquide peut encore s’écouler à la surface de Mars.

Écoulement d’eau liquide sur Mars : une hypothèse qui reste débattue

Ces traces apparaissent en effet de façon saisonnière principalement dans les régions équatoriales, laissant penser qu’elle pourrait avoir un lien avec le climat martien. Cette hypothèse est importante puisqu’elle laisse penser que Mars possède un cycle hydrologique plus actif qu’on ne l’imaginait, et cela pourrait avoir des implications fortes sur notre compréhension du climatclimat martien, de sa météométéo, de l’évolution de sa surface et de son habitabilité.

Pourtant, les scientifiques ne savent toujours pas dire clairement d’où provient cette eau s’écoulant des sommets. Les températures martiennes dépassent rarement le point de congélation, mais il est envisageable que de l’eau piégée sous forme de glace ou provenant de l’humidité de l’airhumidité de l’air se mélange à des sels, permettant un écoulement en surface. Une hypothèse alternative existe cependant également : et si ces traces n’avaient finalement rien à voir avec des écoulements d’eau liquide ?

Une analyse géostatistique qui plaide pour une origine sèche

Pour tester ces deux hypothèses, des chercheurs ont compilé l’ensemble des données disponibles relatives à ces stries de pentes au sein d’un unique catalogue, sur lequel a été menée une analyse géostatistique. Et finalement, les résultats publiés dans la revue Nature communications penchent plus en faveur d’une formation via des processus « secs », ne faisant pas intervenir d’eau liquide.

Pour les chercheurs, ces stries sombres seraient en réalité produites par des avalanchesavalanches de poussière saisonnières sous l’action du ventvent ou d’impacts météoritiques. Aucun lien particulier n’a en effet été établi entre la formation de ces stries et des facteurs suggérant une origine liquide, comme une orientation spécifique des pentes, de fortes fluctuations de la température de surface ou une humidité de l’air élevée. Par contre, une relation spatiotemporelle a été identifiée entre la formation de ces stries, le dépôt saisonnier de poussières par le vent et l’activité des « dust devil ».

Auteur : Morgane Gillard, Rédactrice

Aller à la source

Artia13

Bonjour ! Je m'appelle Cédric, auteur et éditeur basé à Arles. J'écris et publie des ouvrages sur la désinformation, la sécurité numérique et les enjeux sociétaux, mais aussi des romans d'aventure qui invitent à l'évasion et à la réflexion. Mon objectif : informer, captiver et éveiller les consciences à travers mes écrits.