La poussière de Mars pourrait être dangereuse pour les astronautes

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Mars est devenu la nouvelle obsession du gouvernement de Donald Trump. Poussé par le milliardaire Elon Musk, propriétaire de SpaceX, il promet désormais d’y amener les premiers humains sur la planète rouge avant la fin de cette décennie. Même si cette échéance est complètement irréaliste, la dynamique déclenchée pourrait faciliter le dépassement des barrières techniques qui existent actuellement. Rendant de plus en plus probable un premier voyage habité vers cette nouvelle frontière dans les prochaines décennies.

Il devient donc urgent de se pencher sur les potentiels problèmes de santé que ces premiers colons planétaires pourraient subir. Décalcification osseuse, atrophies musculaires et problèmes cardiovasculaires à cause de la gravité plus faible dans cette planète ; risque accru de cancer du fait de l’exposition à des particules énergétiques cosmiques… les dangers ne manquent pas. L’un des plus difficiles à gérer étant la poussière martienne, qui recouvre toute la planète et comporte des éléments toxiques pour la santé humaine. Des chercheurs des universités américaines de Californie du Sud et du Colorado (Etats-Unis) ont exploré ce risque, dans un article publié dans la revue GeoHealth.

La poussière lunaire nous donne une première idée des risques

La poussière fut une menace inattendue lors des premiers voyages sur la Lune. Même si l’équipement des astronautes filtrait ces particules, une partie finissait quand même par pénétrer dans les habitacles. Sous l’influence des rayonnements cosmiques, la poussière sur la Lune est devenue électrostatique, et donc avait la fâcheuse tendance à se coller à la surface des combinaisons spatiales. Ainsi, ces particules étaient transportées à l’intérieur de l’habitat lunaire des astronautes, où ceux-ci finissaient par les respirer. Causant toux et irritation de la gorge, de la peau et des yeux.

Mars : une planète recouverte de poussière

Sur Mars, les problèmes de santé causés par la poussière risquent d’être bien plus graves, à cause de sa quantité beaucoup plus élevée, de sa taille et de sa composition. La plupart de la planète est recouverte d’une couche très épaisse de poussière, pouvant atteindre 10 mètres d’épaisseur sur la cime des volcans. “Cette poussière va se mettre sur leurs combinaisons spatiales, et ils auront aussi à gérer les tempêtes de poussière, qui y sont fréquentes”, explique dans un communiqué Brian Hynek, géologue au Laboratoire de physique atmosphérique et spatiale à l’Université du Colorado.

La surface de la planète est ainsi tapissée d’un grand nombre de particules, dont du fer, qui donne à Mars sa couleur rouge. Selon les estimations des chercheurs, la majorité des molécules contenues dans cette poussière sont de très petite taille, avec un diamètre moyen de 3 mm. Trop petites pour être attrapées par le mucus protecteur qui recouvre les muqueuses du tract respiratoire (qui ne peut pas gérer des particules plus petites que 5 mm). Ces poussières entreront donc dans les poumons et seront absorbées par le flux sanguin, qui les distribuera dans tout le corps.

Cette poussière est remplie de molécules toxiques

En plus du fer, la poussière martienne contient beaucoup de perchlorates (ClO4), des molécules à base de chlore très utilisées sur Terre pour l’industrie. L’inhalation de ces particules peut perturber la régulation hormonale, entrainant des anémies. Sachant que la poussière martienne serait composée à environ 1 % de ces perchlorates, l’exposition à cette toxicité serait inévitable.

D’autres molécules très présentes sur Mars sont les silicates, des sels de silicium dont la forme cristalline est toxique. L’inhalation de ces silicates cause des maladies respiratoires, dont la silicose (inflammation chronique des poumons, non traitable, qui, sur Terre, affecte principalement les miniers), et qui touche aussi les reins et le système immunitaire. Sans oublier d’autres toxines, telles que l’arsenic et le béryllium. “La poussière n’est pas l’aspect le plus dangereux d’aller sur Mars, nuance Justin Wang, auteur de l’étude. Mais il s’agit d’un problème que l’on peut résoudre, donc ça vaut la peine de faire l’effort de développer des technologies spéciales pour Mars pour prévenir ces risques pour la santé.”

Auteur : Nicolas Gutierrez C.

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