
La fusée Spectrum, développée par la start-up allemande Isar Aerospace, a décollé depuis la base spatiale norvégienne d’Andoya, dans l’Arctique.
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Son vol inaugural aura été bref. La première fusée orbitale lancée depuis l’Europe continentale s’est écrasée à terre, dimanche 30 mars, après un vol à vide de seulement quelques secondes. Rapidement après son décollage depuis la base spatiale norvégienne d’Andoya, dans l’Arctique, la fusée Spectrum, un engin à deux étages développé par la start-up allemande Isar Aerospace, a commencé à osciller, s’est retournée puis est retombée à terre, générant un puissant bruit d’explosion.
En amont du tir, reporté à plusieurs reprises à cause des conditions météorologiques, Isar Aerospace avait prévenu avoir peu d’espoir d’atteindre l’orbite terrestre dès son premier coup d’essai. « Chaque seconde de vol est précieuse, car elle nous permet de recueillir des données et de gagner en expérience », expliquait Daniel Metzler, le cofondateur et patron de l’entreprise. « Trente secondes de vol seraient déjà un vrai succès », avait-il souligné.
Les fusées orbitales sont des lanceurs capables de placer une charge utile, comme un satellite, sur ou au-delà de l’orbite terrestre. D’une hauteur de 28 mètres, Spectrum a une capacité d’emport d’une tonne. Une première tentative de vol orbital depuis l’Europe avait eu lieu en 2023 en Grande-Bretagne, menée par Virgin Orbit, propriété du milliardaire Richard Branson. Contrairement à Isar Aerospace, la société n’avait pas utilisé un pas de tir, mais un Boeing 747 pour faire décoller une fusée en altitude. Elle s’était traduite par un échec et la société avait mis la clé sous la porte.
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