Les hommes émettent plus de CO2 que les femmes, c’est prouvé
En ce qui concerne nos émissions de carbone, nous ne sommes pas égaux, c’est la conclusion d’une étude anglaise sur les différences hommes-femmes. Le mode de vie des hommes et leurs choix de consommation fait qu’ils émettent bien plus de CO2 que les femmes.
En étudiant le mode de vie des Français, toutes les catégories sociales confondues, les chercheurs de Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment ont constaté que les femmes émettent 26 % de dioxyde de carbone en moins que les hommes dans les secteurs de la nourriture et du transport. Les auteurs de l’étude ont bien sûr pris en compte les différences biologiques, ainsi que les facteurs socio-économiques.
Cependant, 38 % de cet écart hommes-femmes reste inexpliqué par les différences évidentes (et non négociables, comme le poids et la massemasse musculaire) entre les hommes et les femmes. Alors pourquoi les hommes polluent-ils beaucoup plus que les femmes ? Deux causes principales ont été identifiées : la consommation de viande rouge et l’utilisation de la voiture. Un paramètre vient également creuser encore plus l’écart : le fait de vivre seul ou de vivre en famille. Un homme seul a tendance à un peu moins consommer d’aliments fortement émetteurs de carbone et à beaucoup moins utiliser sa voiturevoiture.
L’écart entre les deux sexes est aussi important que celui entre les plus pauvres et les plus riches
En ce qui concerne les émissionsémissions de CO2, l’écart hommes-femmes est en fait aussi important que l’écart entre les plus pauvres et les plus riches. Face à ces conclusions, les chercheurs de l’Institut Grantham rappellent que l’objectif est de pouvoir mieux adapter les discours et les politiques climatiques. C’est en comprenant les différences entre les deux sexes, et ce qui motive leurs choix en matièrematière de transports et de nourriture notamment, qu’il sera possible de les aider à avoir une consommation et une mobilité plus durable.
Auteur : Karine Durand, Spécialiste météo extrême et environnement
Aller à la source