On a assisté pour la première fois au « suicide » d’un planète
Une planète est tombée sur son étoile. Mathilde Fontez, rédactrice en chef au magazine Epsiloon, revient sur cette apocalypse dans l’espace, observée par des astrophysiciens.
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À 12 000 années-lumière de la Terre, en 2020, c’est loin mais ça reste dans notre galaxie, des astrophysiciens ont d’abord détecté un grand flash de lumière, une augmentation brutale de la luminosité d’une étoile, nommée ZTF SLRN-2020. Ils ont alors pensé que cette étoile était arrivée à la fin de sa vie : les astres naissent et meurent aussi, et ce sera le cas de notre soleil dans quelques milliards d’années.
Quand les étoiles meurent, elles gonflent et peuvent avoir des sursauts de luminosité. Sauf qu’en étudiant plus finement les caractéristiques de ce flash, les chercheurs ont découvert qu’il y avait une planète dans l’affaire : une planète énorme, de la taille de Jupiter, la plus grosse de notre système solaire. Et cette planète aurait été avalée par l’étoile. C’est elle qui a provoqué la hausse de luminosité.
C’est la première fois qu’on peut suivre en direct un tel scénario de fin du monde. De nombreux télescopes ont été mobilisés depuis, dont le James Webb dans l’espace. Une équipe américaine vient de faire le compte-rendu de cette observation. Après 830 jours de suivi, ils nous racontent finalement l’histoire d’un suicide planétaire. Avant d’être engloutie, cette planète était toute proche de son étoile, bien plus que la Terre ne l’est du soleil. Et au fil des milliers d’années, elle se serait rapprochée. Là, la masse énorme de l’étoile aurait commencé à la déformer, la privant d’une partie de son énergie orbitale, pour imager, elle aurait été freinée par l’étoile et aurait fini par tomber.
La planète a été totalement détruite, vaporisée, démantelée. Il n’en reste que des gaz et des poussières qui se sont mélangés aux plasmas de l’étoile, modifiant sa composition, et donc sa lumière. C’est comme un retour à l’origine : un système planétaire, au début, c’est un amas de gaz et de poussière qui se sépare pour former étoiles et planètes. Là, c’est l’inverse qui s’est produit.
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