Une star de la pop dans l’espace

Katy Perry s’envole lundi à bord d’une fusée lancée depuis le Texas. La chanteuse américaine ne va pas donner un concert en apesanteur mais simplement faire du tourisme spatial. Un phénomène en développement qui ne manque pas de soulever des questions environnementales.

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  (MICHAEL TRAN / AFP)

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Katy Perry va embarquer lundi 14 avril avec cinq autres femmes, à bord d’une fusée New Shepard de Blue Origin, l’entreprise spatiale du fondateur d’Amazon, Jeff Bezos. Un équipage 100% féminin pour un voyage de 11 minutes seulement, dont quelques unes en apesanteur. Évidemment ce bref saut dans l’espace pose énormément de questions en termes environnementaux. Certaines associations appellent ainsi à bannir ce qu’elles considèrent comme une attraction pour milliardaires avec un impact carbone indéniable.

La fusée utilisée n’émet pas directement du CO2. Pour atteindre les 100 kilomètres d’altitude, c’est-à-dire la frontière entre l’atmosphère terrestre et le vide spatial, New Shepard utilise deux carburants : de l’oxygène et de l’hydrogène liquide. Le panache de fumée blanche que l’on voit au décollage est seulement de la vapeur d’eau, pas de dioxyde de carbone. Sur son site internet, Blue Origin met en valeur ce mode de propulsion et parle même de vols qui protègent la planète.

L’impact n’est toutefois pas aussi vertueux qu’ils le prétendent puisqu’il y a des émissions indirectes. L’hydrogène qui est utilisé doit être produit en amont, un processus énergivore qui repose essentiellement sur des hydrocarbures et qui génère énormément de CO2. La vapeur d’eau émise par la fusée pose elle aussi question puisqu’il s’agit d’un gaz à effet de serre. Même si effectivement, la quantité reste négligeable, pour le moment, on ne sait pas vraiment quel impact cela peut avoir sur le long terme.

Surtout que les lancements sont amenés à se multiplier avec des entreprises comme Space X ou Virgin Galactic. Si on prend l’avion-fusée de Virgin Galactic, là, les carburants utilisés sont différents et génèrent une grande quantité de CO2 et de particules polluantes. Alors certes le tourisme spatial reste anecdotique, rien à voir avec les émission du secteur des avions de ligne. Blue Origin n’en est, par exemple, qu’à son 11e vol habité. Mais l’entreprise compte bien accélérer. Et de son côté, Virgin Galactic envisage même bientôt des lancements en Europe, depuis l’italie, avec plusieurs vols spatiaux par semaine.



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