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C’est énorme : des astronomes ont enfin retrouvé la matière manquante de l’Univers !

C’est énorme : des astronomes ont enfin retrouvé la matière manquante de l’Univers !

Les astronomes la cherchaient depuis longtemps. Récemment, ils en avaient retrouvé la trace. Et voici qu’ils sont enfin parvenus à mettre la main dessus : la matière ordinaire manquante de notre Univers. Le tout grâce à un mystérieux indic.

Il y a presque exactement cinq ans maintenant, des chercheurs de l’université de Californie (États-Unis) annonçaient avoir potentiellement mis enfin la main sur la matière qui manque à l’Univers.

Les mystérieux sursauts radio rapides révèlent où se cache la matière manquante

Comprenez bien qu’ils ne parlaient pas là de l’énigmatique matière noire après laquelle les physiciensphysiciens courent toujours. Mais bien de la matière ordinaire estimée manquante. Celle qui reste constituée de baryons, mais qui est trop dispersée pour émettre une lumière détectable par nos instruments. Et qui représente tout de même environ la moitié du total de la matière ordinaire dans notre Univers.

Il y a quasiment cinq ans, donc, des chercheurs avaient eu l’idée d’utiliser, pour retrouver cette matière manquante, un phénomène pour le moins déconcertant. Ceux que les scientifiques appellent les sursauts radio rapides (ou FRB pour anglais pour Fast Radio Burst). Ils émettent des quantités astronomiques – c’est le cas de le dire – d’énergie en seulement quelques millisecondes.

Et même si leur nature exacte garde encore ses mystères, les chercheurs savent que, lorsqu’elles traversent de la matière, les ondes radio basses et les hautes fréquencesfréquences générées par un FRB leur parviennent de manière décalée. Mesurer ce décalage permet donc à priori d’estimer la quantité de matière présente dans l’espace entre le FRB et notre Voie lactée. C’est ce que l’équipe avait entrepris à partir de données recueillies pour six sursauts radio rapidessursauts radio rapides.

Des dizaines de sursauts radio rapides mobilisés pour « peser » la matière manquante

« C’est comme si nous voyions l’ombre de tous les baryons, avec les sursauts radio rapides en contre-jour, explique Vikram Ravi, astronomeastronome à Caltech, dans un communiqué. Si vous voyez une personne face à vous, vous pouvez en apprendre beaucoup sur elle. Mais si vous ne voyez que son ombre, vous savez quand même qu’elle est là et quelle est sa taille approximative. »

Aujourd’hui, ses collègues de Caltech et du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (États-Unis) et lui-même rapportent, dans la revue Nature Astronomy, avoir appliqué la méthode à pas moins de 69 FRB situés à des distances allant d’environ 11,74 millions à quelque 9,1 milliards d’années-lumièreannées-lumière.

Le saviez-vous ?

Parmi les sursauts radio rapides étudiés par les chercheurs de Caltech et du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (États-Unis), il y a FRB 20230521B. Situé à 9,1 milliards d’années-lumière de notre Terre, il est le plus éloigné enregistré jusqu’ici.

Plus d’un millier de sursauts radio rapides ont déjà été détectés par les astronomes. Mais seulement une centaine a, jusqu’ici, pu être localisée dans des galaxiesgalaxies précises. Or connaître la distance entre le FRB et notre Terre est important ici. Ainsi, les résultats obtenus par les astronomes américains sont bel et bien significatifs.

Les sursauts radio rapides, des alliés précieux

Les chercheurs détaillent que 76 % de la matière ordinaire de notre Univers se trouve dans le milieu intergalactique. Environ 15 % se cachent dans les halos galactiques, et le reste est concentré à l’intérieur des galaxies, dans les étoilesétoiles ou dans le gazgaz galactique froid. Une distribution qui concordeconcorde avec les prédictions du modèle standard cosmologique. Mais qui est donc désormais, pour la toute première fois, confirmée par l’observation.

Et déjà, les astronomes imaginent d’autres manières dont les sursauts radio rapides pourraient les aider à démêler les fils du secret de notre Univers. En leur permettant enfin, par exemple, de déterminer la massemasse du neutrinoneutrino. Le tout grâce à des instruments de plus en plus performants et capables de débusquer de plus en plus de FRB. Comme le radiotélescoperadiotélescope DSADSA-2000 de Caltech, actuellement en phase de planification dans le désertdésert du Nevada (États-Unis). Il devrait être en mesure de détecter et de localiser jusqu’à 10 000 sursauts radio rapides… par an !

Auteur : Nathalie Mayer, Journaliste

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Artia13

Bonjour ! Je m'appelle Cédric, auteur et éditeur basé à Arles. J'écris et publie des ouvrages sur la désinformation, la sécurité numérique et les enjeux sociétaux, mais aussi des romans d'aventure qui invitent à l'évasion et à la réflexion. Mon objectif : informer, captiver et éveiller les consciences à travers mes écrits.

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