Souveraineté numérique : 33 mesures pour l’indépendance technologique de l’Europe

Si l’Innovation Makers Alliance (IMA) était jusqu’à présent très discrète depuis son lancement en 2015, cette organisation pourrait bien être à l’origine d’un véritable bouleversement numérique en France et en Europe.

Vers une guerre froide technologique&nbsp?

Selon Christophe Grosbost, Chief Strategy Officer de l’organisation, l’Europe est aujourd’hui face à une « menace », allant même jusqu’à employer le terme de « guerre froide technologique ».

Il est vrai que depuis l’avènement de l’intelligence artificielle sur le continent américain et en Chine, et face à des avancées en Europe qui peinent à se démarquer, l’inquiétude est légitime.

Les sujets autour de la politique internationale, notamment depuis l’élection de Donald Trump, ont également multiplié les incertitudes sur l’avenir de l’Europe. Mais si jusqu’à maintenant peu d’actions concrètes ont été mises en place, le manifeste publié par l’IMA pourrait être l’initiation d’une véritable souveraineté numérique pour l’Europe.

33 recommandations pour une souveraineté numérique

Dans ce long manifeste, qui compte pas moins de 300 entreprises dont le Hub France IA, La French Tech, Hexatrust, France 2030, ou encore Station F, le message envoyé est clair. En effet, ces entreprises européennes soutiennent que l’Europe peut activer de nombreux leviers, en apportant des recommandations très concrètes.

Parmi elles, on peut citer la création d’une plateforme qui centraliserait les besoins des grands groupes européens, à destination des start-ups du continent. Cette idée vise à encourager l’innovation en Europe, mais aussi à développer de nouveaux marchés.

De la même manière que ce qui a été fait aux Etats-Unis, l’IMA recommande la mise en place d’un « Small Business Act« . Concrètement, cela permettrait d’allouer davantage de marchés publics aux entreprises européennes.

Une autre recommandation vise principalement la France, car il s’agit d’un « Bonus souveraineté« , faisant écho au « bonus écologique ». Cette idée consiste à réduire automatiquement les prix d’achat des solutions européennes, afin d’encourager leur adoption par les entreprises européennes.

7 axes technologiques

Si ce manifeste se présente comme une « boîte à outils » selon l’IMA, ces recommandations ont été pensées autour de sept axes technologiques. Avec des signataires aussi divers que variés comme OVH, Orange, Chanel, ou encore Mistral AI, le champ des possibles est immense.

C’est pour cette raison que, dans les nombreuses recommandations de l’IMA, des technologies comme l’intelligence artificielle, le no-code, ou encore le cloud sont abordés. Si cela n’est pas clairement exprimé, on peut clairement lire entre les lignes que l’objectif est de ne plus être dépendants des GAFAM…