Un Soyouz a décollé avec un équipage russo-américain : l’espace, dernier bastion de coopération entre les deux pays

blank

Un vaisseau Soyouz avec deux Russes et un Américain à bord a décollé mardi 8 mars 2025 depuis le cosmodrome de Baïkonour pour emmener cet équipage vers la Station spatiale internationale (ISS). Selon la retransmission télévisée de l’agence russe Roscosmos, le vaisseau repeint en l’honneur des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale a décollé à 05H47 GMT (10H47 locales) depuis les steppes de cet immense pays d’Asie centrale. Quelques minutes plus tard, le vaisseau Soyouz MS-27 est entré en orbite. Il doit s’arrimer au segment russe de l’ISS à 09H04 GMT.

Le Soyouz transporte un équipage composé des cosmonautes russes Sergueï Ryjikov et Alexeï Zoubritskiy, et de l’astronaute de la Nasa Jonny Kim. Les trois hommes doivent mener cinquante expériences scientifiques dans l’espace, selon Roscosmos, d’ici leur retour sur Terre le 9 décembre. D’après l’agence spatiale russe, quelque 2.500 touristes, un record, ont assisté au lancement depuis Baïkonour, loué par la Russie au Kazakhstan depuis la chute de l’URSS contre 115 millions de dollars annuels, selon un bail courant jusqu’en 2050.

L’espace est l’un des derniers domaines de coopération entre la Russie et les Etats-Unis, dont les relations sont au plus bas en raison du conflit en Ukraine, bien que les deux pays ont repris langue récemment sous l’impulsion du président américain Donald Trump. Dans le cadre des sanctions contre la Russie, les pays occidentaux ont mis fin à leur partenariat avec Roscosmos, mais les vaisseaux Soyouz restent toujours l’un des seuls moyens d’acheminer des équipages vers l’ISS.

Le secteur spatial russe, qui fait historiquement la fierté du pays, souffre depuis des années d’un sous-financement chronique, de scandales de corruption et d’échecs tels que la perte de la sonde lunaire Luna-25 en août 2023. Ces problèmes n’ont cependant pas entamé les ambitions de la Russie, qui veut à terme construire sa propre station orbitale pour remplacer l’ISS vieillissante et reprendre les missions vers la Lune. L’agence russe compte aussi se tourner vers les pays d’Asie du Sud-Est, d’Afrique et du Moyen-Orient pour trouver de nouveaux partenariats.

Auteur : Sciences et Avenir avec AFP

Aller à la source

Des molécules trop complexes pour être anodines : la vie sur Mars redevient une hypothèse sérieuse Une sonde spatiale survole Mars et Deimos aujourd’hui : des images spectaculaires de la lune mystérieuse de Mars attendues ! Un monde encore plus étrange que dans Star Wars : cette exoplanète orbite perpendiculairement au plan de son « étoile » double ! De combien l’univers s’est-il étendu pendant que vous lisiez cet article ? (Spoiler, vous allez avoir le tournis) Géopolitique – L’espace en tension Sommes-nous à la veille d'une révolution cosmologique en 2025 avec une énergie noire variable ? Le télescope James-Webb confirme que l’on a vu une exoplanète tomber sur une étoile Les Initiatives Citoyennes qui Transforment l’Espace Des molécules trop complexes pour être anodines : la vie sur Mars redevient une hypothèse sérieuse Euclid a bien commencé ses forages profonds dans les strates de lumière de l'Univers à la recherche des secrets de son destin ! Le télescope géant de l’ESO sera opérationnel d’ici fin 2030, mais la qualité de son ciel est en péril Le télescope géant de l’ESO sera opérationnel d’ici fin 2030, mais la qualité de son ciel est en péril