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Personne ne l’avait jamais vu auparavant : un cercle parfait qui flotte dans la Voie lactée déroute les astronomes !

Personne ne l’avait jamais vu auparavant : un cercle parfait qui flotte dans la Voie lactée déroute les astronomes !

Cet objet vient d’être découvert dans les données de l’Australian Square Kilometre Array Pathfinder (Askap). Et sa forme presque parfaitement sphérique déroute les astronomes.

À la fin de l’année 2019, les astronomesastronomes ont découvert dans notre ciel des objets étranges. Des objets étonnamment circulaires qui apparaissent dans les données aux ondes radio. Des Odd Radio Circles ou ORC pour « cercles radio étranges » que les chercheurs avaient rattachés à des explosions colossales dans des galaxies situées à des milliards d’années-lumière de la nôtre. Depuis, une poignée seulement de ces objets ont pu être observés. Et la découverte, finalement, de l’un de ces ORC dans notre propre Voie lactée avait fait vaciller les certitudes.

Les astronomes font une troublante découverte de « cercles radio étranges », cette fois dans la Voie lactée !

Toutefois, l’objet que des chercheurs de l’université occidentale de Sydney (Australie) décrivent aujourd’hui dans une étude soumise aux Publications of the Astronomical Society of Australia a beau être déroutant, il n’est pas l’un de ces « cercles radio étranges ». Les astronomes en sont convaincus. Même si G305.4-2.2 se présente aussi dans le ciel comme une sphère presque parfaite, visible uniquement dans le domaine des ondes radio. Ils excluent d’ailleurs également pas mal d’autres sources potentielles. De la nébuleuse planétaire – formée par une étoile en fin de vie – à la bulle de Wolf-Rayet – formée de gaz libérés par les étoiles les plus massives de l’UniversUnivers. Et même la sphère de Dyson. Comprenez une mégastructure construite par une civilisation extraterrestre. Hypothèse écartée faute d’émissionémission infrarougeinfrarouge détectée à l’intérieur de l’objet.

La piste du rémanent de supernova

Après cela, ne restait finalement plus aux astronomes que la piste du rémanentrémanent de supernovasupernova. Rappelons, pour bien comprendre, que lorsqu’une étoile explose en supernova, elle éjecte une bulle de matièrematière qui s’étend alors dans l’espace et que les astronomes peuvent observer avec leurs instruments. Ce sont ces bulles-là qu’ils appellent rémanents de supernova. Ils peuvent se présenter sous forme de coquilles. Mais rarement réellement sphérique. Parce que l’explosion se produit généralement de manière asymétriqueasymétrique. Ou encore parce que le milieu interstellaire dans lequel s’étend la matière est rarement homogène.

G305.4-2.2, lui, apparaît presque parfaitement sphérique. Tellement que les chercheurs l’ont immédiatement surnommé Teleios, d’après le grec signifiant « perfection ». Pour les astronomes, c’est déroutant. Mais ils ne se sont pas arrêtés à ça. À partir des données recueillies grâce à l’Australian Square Kilometre Array Pathfinder (Askap), ils ont pu déterminer quelques autres caractéristiques de l’étrange objet.

De nouvelles observations pour lever le mystère

La luminositéluminosité – assez faible de l’objet, d’ailleurs – leur a permis d’estimer la distance à laquelle il se trouve de la Terre. Soit à environ 7 175 années-lumière. Ou peut-être de quelque 25 114 années-lumière. Les astronomes n’ont pas pu trancher. Et ils restent donc avec l’idée d’un Teleios dont le diamètre devrait être soit de 46, soit de 157 années-lumière. Comme la taille d’un rémanent de supernova est rattachée à son âge, il pourrait tout aussi bien avoir moins de 1 000 ans que plus de 10 000 ans.

Tous leurs calculs effectués, les chercheurs de l’université occidentale de Sydney qualifient le scénario du rémanent de supernova de type Ia – qui se produit lorsqu’une naine blanchenaine blanche a absorbé suffisamment de matière d’une compagne pour exploser – de « plus probable ». Restera tout de même à trouver des preuves plus directes grâce – les astronomes l’espèrent – à de nouvelles observations haute résolutionrésolution et multifréquences de l’objet. Parce que l’étude de ces rémanents est importante. Ils jouent en effet un rôle essentiel dans l’évolution des galaxies, en enrichissant le milieu interstellaire et en influençant sa structure et ses propriétés physiquesphysiques. Jusqu’ici, les astronomes n’en ont identifié qu’environ 300, alors qu’ils estiment qu’il pourrait s’en trouver plus de 2 000 rien que dans notre Voie lactéeVoie lactée

Auteur : Nathalie Mayer, Journaliste

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Artia13

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